C'était en 2004 je crois. J'étais célibataire depuis quelques mois mais plus pour longtemps, chose que je ne savais pas encore.
Quelques semaines auparavant, j'avais commencé à jaser avec un gars sur internet. Je ne me souviens plus trop comment ça a commencé... Il y a tellement eu de changements dans ma vie cette année-là que cette période est un peu floue. Bref, je jasais avec un gars qui habitait à une demi-heure de chez mes parents dans une ville où je devais me rendre régulièrement. Nous avions des intérêts communs: il voulait enseigner le français (loin de moi l'idée d'enseigner mais j'aime bien l'écriture) et il aimait les voitures (Je n'adore pas les voitures mais ayant grandi dans un milieu où on ne parle que de ça ben j'ai appris).
Nous avons convenu de nous rencontrer au début de l'été. Je ne me souviens plus trop où ni quand... Mais je l'ai rencontré. Je me souviens seulement de ma première réaction quand je l'ai vu: «Oh boy! Me semble que j'ai pas affaire à la personne qui se décrivait sur internet....» Il n'était pas très grand. Non. En fait, il était petit..très petit. Je mesure 5pi2 pile. un centimètre de moins et je restais dans le 5pi1. Il était un tout petit peu plus grand que moi.. Il faisait peut-être et je dis bien peut-être 5pi3. Donc il était petit en grandeur mais il était également petit en largeur. En gros, à 23 ans, il était shapé comme une petite femme. C'est surprenant mettons quand tu t'attends à rencontrer un homme proportionnellement parlant.
La taille c'est une chose. Je peux passer par-dessus assez facilement (surtout avec la taille qu'il avait... Mais quel gag poche..). Mais c'est qu'il était étrange autant dans ses paroles que dans sa façon d'être. Quand il venait me voir, je m'arrangeais pour ne pas être seule. Il n'était menaçant. Il me mettait seulement mal à l'aise. Souvent, j'étais avec G. quand il venait. On débattait souvent de sujet somme toute assez stupides comme par exemple la fois où il nous avait expliqué qu'il demandait à ses élèves pendant ses stages de ne pas entrer dans sa bulle, de rester à au moins un mètre de distance de lui. Imaginez la scène! Vous êtes au secondaire, vous allez poser une question au professeur à son bureau et la première chose qu'il te dit c'est: «Place-toi à un bras de distance s'il te plaît! Tu es dans ma bulle!» Parce que c'est vraiment ce qu'il disait! Personnellement, je l'aurais trouvé étrange et à l'école où j'allais, le mot se serait passé. De toute façon, personne ne le voyait enseigner mais personne ne trouvait le courage de lui dire. Il a fini par lâcher par lui-même et faire un bacc dans une autre discipline.
Il n'était capable de supporter aucun silence. Il devait toujours y avoir quelqu'un qui parle sinon, il se faisait un devoir de parler même si c'était pour ne rien dire. Je ne parle pas d'un silence de malaise... plus un silence d'une minute en voiture alors que la radio joue. Je me souviens parfaitement de la fois où lorsque nous revenions du village voisin, lors d'un de ces silences, il nous a fait l'imitation de son père lorsqu'il est passager d'une voiture.. pendant tout le trajet du retour...C'était tellement long!
Une fois, il m'a invité au mariage de sa cousine en me spécifiant bien que c'était parce qu'il ne trouvait personne d'autre! Charmant garçon! Un peu plus tard, il a invité G. à son bal de fin de bacc qui devait avoir lieu l'année d'après! Il s'est mis à lui téléphoner, à lui envoyer des courriels, lui parler sur MSN...J'étais débarassée... jusqu'à ce qu'elle lui dise qu'elle n'étais pas intéressée! C'est quand même drôle parce que dans ce temps-là, G et moi écoutions principalement de la musique punk mais elle, elle avait aussi le style vestimentaire. Elle n'avait pas de mohawk ou de vêtements en cuir mais bon... C'était voyant quand même. C'était comique de voir ce petit garçon habillé fièrement des vêtements usés de son père essayer de charmer une fille qui n'avait de yeux que pour les hommes presque violents au look de Kurt Cobain.
Pour lui, j'étais comme la porte d'entrée vers un monde où il n'avait jamais eu accès. Je ne l'intéressait pas. Je n'étais qu'accessoire. Quand il était avec moi, il pouvait cotoyer des gens différents de lui, des maniaques de voitures antiques... Toutes des choses qui font partie de mon quotidien depuis toujours.
Je me souviens d'un soir:
F=moi
S=lui
Les amis de mes parents font pratiquement plus partie de ma famille que ma vraie famille donc je suis proche de beaucoup de gens dans le milieu des voitures sans avoir un quelconque intérêt en la matière. Un soir, un ami de mon père était à la maison en même temps que S. On était près de la voiture de S. et je croyais qu'il partait:
F: Bon ben.. C'est ça.. Il est 9h30. Je vais aller me préparer pour demain.
S: Est-ce qu'on va dans la maison?
F: Ben là.. Je travaille à 7h demain matin et j'ai mes choses à préparer.. En plus que je commence à être fatiguée..
S: Ouin mais si on allait s'assoir avec eux dans la salle à manger, tu pourrais te reposer. Tu ne serais plus debout.
F: (Estomaquée et ne sachant plus quoi répondre) Bon.. ok
Il est resté jusqu'à 11h30!! Et il savait que je devais me lever tôt le lendemain! À un moment donné, je somnolais sur le coin de la table et il n'est même pas parti! Tout ce qu'il voulait, c'était jaser avec mon père et son ami parce qu'il possède la Mustang rouge qui a servi pour le film Monica la Mitraille. Cet ami de mon père loue très souvent ses voitures pour des films. La première fois qu'on entend ça c'est impressionnant mais on finit par en revenir... Pas S. ça a l'air! Il m'en a parlé loooongtemps après! Une chance que je ne lui ai pas dit que l'ami habitait proche de chez lui!
Quelques mois plus tard, j'ai rencontré mon conjoint actuel. Je n'avais plus trop le goût de consacrer mon énergie à S. qui de toute façon, se servait de moi. Je ne peux pas compter les fois où il m'a appelé pour venir chez moi. Dans le fond, quand il disait «venir chez moi», c'était plus «aller voir les gars dans le garage, jaser avec eux et regarder leurs voitures». J'ai arrêté de répondre au téléphone parce qu'il ne comprenait pas le sens des mots «Je ne peux pas aujourd'hui» et «non».
Je n'ai plus de nouvelles de lui depuis.. Je me demande ce qu'il devient. Peut-être qu'il colle une autre fille de garage...
Quelques semaines auparavant, j'avais commencé à jaser avec un gars sur internet. Je ne me souviens plus trop comment ça a commencé... Il y a tellement eu de changements dans ma vie cette année-là que cette période est un peu floue. Bref, je jasais avec un gars qui habitait à une demi-heure de chez mes parents dans une ville où je devais me rendre régulièrement. Nous avions des intérêts communs: il voulait enseigner le français (loin de moi l'idée d'enseigner mais j'aime bien l'écriture) et il aimait les voitures (Je n'adore pas les voitures mais ayant grandi dans un milieu où on ne parle que de ça ben j'ai appris).
Nous avons convenu de nous rencontrer au début de l'été. Je ne me souviens plus trop où ni quand... Mais je l'ai rencontré. Je me souviens seulement de ma première réaction quand je l'ai vu: «Oh boy! Me semble que j'ai pas affaire à la personne qui se décrivait sur internet....» Il n'était pas très grand. Non. En fait, il était petit..très petit. Je mesure 5pi2 pile. un centimètre de moins et je restais dans le 5pi1. Il était un tout petit peu plus grand que moi.. Il faisait peut-être et je dis bien peut-être 5pi3. Donc il était petit en grandeur mais il était également petit en largeur. En gros, à 23 ans, il était shapé comme une petite femme. C'est surprenant mettons quand tu t'attends à rencontrer un homme proportionnellement parlant.
La taille c'est une chose. Je peux passer par-dessus assez facilement (surtout avec la taille qu'il avait... Mais quel gag poche..). Mais c'est qu'il était étrange autant dans ses paroles que dans sa façon d'être. Quand il venait me voir, je m'arrangeais pour ne pas être seule. Il n'était menaçant. Il me mettait seulement mal à l'aise. Souvent, j'étais avec G. quand il venait. On débattait souvent de sujet somme toute assez stupides comme par exemple la fois où il nous avait expliqué qu'il demandait à ses élèves pendant ses stages de ne pas entrer dans sa bulle, de rester à au moins un mètre de distance de lui. Imaginez la scène! Vous êtes au secondaire, vous allez poser une question au professeur à son bureau et la première chose qu'il te dit c'est: «Place-toi à un bras de distance s'il te plaît! Tu es dans ma bulle!» Parce que c'est vraiment ce qu'il disait! Personnellement, je l'aurais trouvé étrange et à l'école où j'allais, le mot se serait passé. De toute façon, personne ne le voyait enseigner mais personne ne trouvait le courage de lui dire. Il a fini par lâcher par lui-même et faire un bacc dans une autre discipline.
Il n'était capable de supporter aucun silence. Il devait toujours y avoir quelqu'un qui parle sinon, il se faisait un devoir de parler même si c'était pour ne rien dire. Je ne parle pas d'un silence de malaise... plus un silence d'une minute en voiture alors que la radio joue. Je me souviens parfaitement de la fois où lorsque nous revenions du village voisin, lors d'un de ces silences, il nous a fait l'imitation de son père lorsqu'il est passager d'une voiture.. pendant tout le trajet du retour...C'était tellement long!
Une fois, il m'a invité au mariage de sa cousine en me spécifiant bien que c'était parce qu'il ne trouvait personne d'autre! Charmant garçon! Un peu plus tard, il a invité G. à son bal de fin de bacc qui devait avoir lieu l'année d'après! Il s'est mis à lui téléphoner, à lui envoyer des courriels, lui parler sur MSN...J'étais débarassée... jusqu'à ce qu'elle lui dise qu'elle n'étais pas intéressée! C'est quand même drôle parce que dans ce temps-là, G et moi écoutions principalement de la musique punk mais elle, elle avait aussi le style vestimentaire. Elle n'avait pas de mohawk ou de vêtements en cuir mais bon... C'était voyant quand même. C'était comique de voir ce petit garçon habillé fièrement des vêtements usés de son père essayer de charmer une fille qui n'avait de yeux que pour les hommes presque violents au look de Kurt Cobain.
Pour lui, j'étais comme la porte d'entrée vers un monde où il n'avait jamais eu accès. Je ne l'intéressait pas. Je n'étais qu'accessoire. Quand il était avec moi, il pouvait cotoyer des gens différents de lui, des maniaques de voitures antiques... Toutes des choses qui font partie de mon quotidien depuis toujours.
Je me souviens d'un soir:
F=moi
S=lui
Les amis de mes parents font pratiquement plus partie de ma famille que ma vraie famille donc je suis proche de beaucoup de gens dans le milieu des voitures sans avoir un quelconque intérêt en la matière. Un soir, un ami de mon père était à la maison en même temps que S. On était près de la voiture de S. et je croyais qu'il partait:
F: Bon ben.. C'est ça.. Il est 9h30. Je vais aller me préparer pour demain.
S: Est-ce qu'on va dans la maison?
F: Ben là.. Je travaille à 7h demain matin et j'ai mes choses à préparer.. En plus que je commence à être fatiguée..
S: Ouin mais si on allait s'assoir avec eux dans la salle à manger, tu pourrais te reposer. Tu ne serais plus debout.
F: (Estomaquée et ne sachant plus quoi répondre) Bon.. ok
Il est resté jusqu'à 11h30!! Et il savait que je devais me lever tôt le lendemain! À un moment donné, je somnolais sur le coin de la table et il n'est même pas parti! Tout ce qu'il voulait, c'était jaser avec mon père et son ami parce qu'il possède la Mustang rouge qui a servi pour le film Monica la Mitraille. Cet ami de mon père loue très souvent ses voitures pour des films. La première fois qu'on entend ça c'est impressionnant mais on finit par en revenir... Pas S. ça a l'air! Il m'en a parlé loooongtemps après! Une chance que je ne lui ai pas dit que l'ami habitait proche de chez lui!
Quelques mois plus tard, j'ai rencontré mon conjoint actuel. Je n'avais plus trop le goût de consacrer mon énergie à S. qui de toute façon, se servait de moi. Je ne peux pas compter les fois où il m'a appelé pour venir chez moi. Dans le fond, quand il disait «venir chez moi», c'était plus «aller voir les gars dans le garage, jaser avec eux et regarder leurs voitures». J'ai arrêté de répondre au téléphone parce qu'il ne comprenait pas le sens des mots «Je ne peux pas aujourd'hui» et «non».
Je n'ai plus de nouvelles de lui depuis.. Je me demande ce qu'il devient. Peut-être qu'il colle une autre fille de garage...
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