mercredi 28 mai 2008

3e année

J'ai bien aimé ma troisième année. J'étais dans le groupe faible mais j'étais première de classe. C'était A qui nous enseignait mais même si plusieurs la trouvait trop sévère, on apprenait facilement. Il y avait plein de rumeurs sur elle comme quoi elle rentrait ses ongles dans les mains des élèves quand ils ne comprenaient pas. Mon amie dit l'avoir vue faire mais je n'y crois pas. Je n'ai jamais vu A se fâcher. Elle contrôlait bien la classe et il n'y avait pas de débordement.

A était toujours bien peignée, manucurée et coiffée. Il était même rare qu'on la voit porter 2 fois le même habit. Si on revoyait le même vêtement, il était agencé à autre chose. C'était quelque chose que les filles de la classe remarquaient chaque matin.

J'étais contente de ne plus être avec les élèves qui étaient avec moi en deuxième année. En plus, ils étaient dans une classe multi-niveaux (3e-4e). J'étais bien cette année-là! Je faisais les travaux super rapidement mais des fois, j'allais tellement vite que je ne faisais pas attention à la propreté et A me le reprochait mais en soulignant que je n'avais pas de faute.

Je n'ai jamais étudié les tables de multiplications. en fait, oui, lorsqu'on les récitait en classe "1x1=1, 1x2=2, 1x3=3...." mais je n'étudiais pas beaucoup. Une fois par semaine, on faisait des combats de multiples. A choisissait 2 élèves et on se mettait dans le fond de la classe. Elle disait par exemple "3x4=?" et il fallait être le premier à dire la réponse. Si on avait la bonne réponse, on avançait de 2 cases sur le plancher. Je me retrouvais avec le nez collé au tableau alors que mon adversaire était encore dans le fond de la classe.

Je me demande si ma troisième année a été si agréable parce que j'étais dans les premiers de classe. Mon chum dit qu'avec moi c'est noir foncé ou blanc clair. Ma troisième année était bien parce que j'étais bonne. Je n'ai pas eu de difficulté alors j'avais plus confiance en moi. Peut-être.. Enfin, ce serait logique me connaissant.

Un jour, j'allais vider mon aiguisoir qui était plein dans la poubelle. Je sautillais pour m'y rendre et j'ai "rencontré" Philippe qui revenait vers son bureau. "On n' a pas besoin de sauterelle dans la classe" qu'il m'a dit. Ça m'a rendu tellement nerveuse que j'en ai échappé le dessus de mon aiguisoir dans la poubelle et que j'ai été trop gênée pour le ramasser. J'étais triste; c'était un cadeau de mon grand-père.

Un après-midi, on faisait tous le ménage de nos pupitres et j'y ai trouvé un sac de carottes qui avait.. euh... vieilli... mais mal vieilli. J'étais gênée d'aller le porter à la poubelle mais je ne voulais pas trop l'approcher de moi par dédain donc je riais.. jaune. Quand A m'a vue avec mon sac, je riais encore et elle m'a dit "C'est pas drôle!!!" J'étais gênée!!! Je n'ai plus amené de collations du restant de l'année. Avec moi c'est tout ou rien!

Un soir, chez moi, je jouais à descendre les escaliers les jambes croisées. C'était effectivement pas très intelligent. Ma soeur vous dirait que j'essayais de faire comme elle mais elle était dehors... Elle se dit souvent là où ça peut l'avantager.. J'ai fini par tomber mais ce sont mes palettes qui ont encaissé le coup. J'ai dû aller chez le dentiste et je suis devenue "La fille qui embrasse le plancher". J'ai manqué 2 jours d'école et j'ai eu en bas de 40/50 à la récitation; ce qui équivalait à un échec. J'ai tellement pleuré rendue chez moi. Je croyais que mes parents me chicaneraient et que je serais privée de sorties... Mais il n'en fût rien. Ils ont seulement ris quand je leur ai expliqué pourquoi je pleurais et je suis partie jouer avec des amis.

Il est arrivé quelque fois que nous faisions des histoires collectives. Une élève (les garçons ne voulaient jamais y aller) allait écrire au tableau les phrases des autres élèves. Je ne participais jamais, sauf une fois où j'ai été obligée de suggérer une phrase. Ça me gênait trop... C'est ridicule mais c'est ça...

Le texte que j'avais écris pour l'examen d'écriture de fin d'anné a été envoyé à un concours par A. Ça devait être un concours des Caisses Desjardins. Je n'en ai jamais eu de nouvelles.

Pendant la semaine de lecture, chaque classe devait faire un petit numéro. Avec Patricia, j'ai écrit une chanson qui parlait du français et les autres élèves ont eu à l'apprendre. C'est Patricia qui fût nommée pour diriger les élèves et je n'eu aucun crédit pour quoi que ce soit même si c'est moi qui avait écrit la plus grosse partie de la chanson.

Quand c'était notre fête, une mère bénévole faisat des petits muffins pour toute la classe. Le fêté devait appeler la mère qui avait fait les muffins pour la remercier. Quand ce fût mon tour, je dû appeler la mère de Marilyne que je connaissais déjà mais j'étais tellement gênée! C'est Marilyne qui a répondu et quand elle m'a passé sa mère, pendant l'attente j'ai entendu" Maaaaaammmaaaannnn! C'est Fille qui t'appelle pour les Muuufffiiinnnssss!!!" Finalement elle a été super gentille avec moi et ça s'est bien passé. :)

À la fin de l'année, A nous a dit qu'une classe de 3e et 4e année se préparait et elle nous a demandé de lever la main si nous voulions en faire partie. Quelques mains se sont levées mais pas la mienne. No way! Pas question que je retourne dans ce genre de classe-là!
-Fille? Ça ne te tente pas?
-Non
-Tu es sûre?
-Oui
-Je vais quand même mettre ton nom avec un point d'interrogation au cas où.
-Mais ça me tente pas!

A a appelé ma mère et elles ont convenu d'une rencontre à 3 pour me convaincre d'aller dans cette fameuse classe. Devant tant de pression j'ai accepté d'y aller et sur le chemin du retour, ma mère n'a cessé de me dire que j'allais aimer ça mais j'en doutais...

Et j'avais raison...

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